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Deux récits enchâssés, au croisement du réalisme et du fantastique ; une nouvelle presque oubliée, que sa redécouverte classa parmi les plus grands textes de la littérature ; un jeu complexe d'imbrications entre sculpture, musique et littérature : Sarrasine est un des textes les plus séduisants de Balzac. Une jeune femme ne peut s'empêcher de remarquer le vieillard décharné, pareil à un spectre, qui hante un coin d'une brillante soirée parisienne.

Voltaire est un maître de l'ironie et du mot d'esprit. Voilà les armes principales dont ce philosophe des Lumières, dramaturge, scientifique et poète se sert sans relâche dans ses attaques au vitriol contre l'institution catholique, les adversaires de la liberté de culte et d'expression, et de la séparation de l'Église et de l'État. Sélectionnées parmi ses œuvres majeures, ces 100 citations vous familiariseront avec l'essence de sa pensée tout en nourrissant votre esprit de répartie, de "Candide" au "Dictionnaire philosophique", en passant par "Zadig", le "Traité sur la tolérance" ou l'une de ses six mille lettres connues.

Caligula : tyran épouvantable et énigme irrésolue. Après un début de règne prospère et paisible, cet Empereur fut pris d'un revirement soudain, pour se montrer d'une cruauté allant jusqu'au sadisme. Il commit l'inceste avec ses sœurs, menaça de nommer son cheval consul pour humilier ses opposants politiques, accumula assassinats et exils avec un plaisir non dissimulé, tout en menant des projets d'une extravagance incroyable.

Les récits extraordinaires du baron constituent la reprise d'un imaginaire collectif amplifié par le merveilleux et la truculence d'un militaire nostalgique d'exploits, à la manière de Tartarin de Tarascon. Fanfaronnades, hâbleries, bravades, forfanteries et vantardises, voici pêle-mêle quelques noms qui viennent à l'esprit pour décrire de prime abord les fabuleuses "Aventures et mésaventures du baron de Münchhausen."

La pensée des Lumières émerge dans la seconde moitié du XVIIe siècle avant de se développer dans toute l'Europe, notamment en France, au XVIIIe siècle. Ses penseurs sont engagés contre l'oppression religieuse et politique, et œuvrent pour le progrès contre l'obscurantisme et les superstitions passées ; leur pensée a amené le triomphe de la raison sur la croyance, et s'est montrée déterminante dans les grands événements qui ont marqué l'Histoire moderne.

"Zadig ou la Destinée" est le conte philosophique majeur de Voltaire. C'est à la fois un concentré d'humour, une critique au vitriol de la société du XVIIIe, et une réflexion cruciale sur ce que cela signifie d'être heureux. Le jeune Zadig a en effet tout pour l'être : il est beau, riche et vertueux, et s'apprête à épouser la plus belle de Babylone. Mais la destinée a d'autres plans en réserve, et notre jeune philosophe apprendra à ses dépens que le bonheur ne dépend pas uniquement de nous.

À la fin de l'an 1693, toute la France est en crise, dévastée par la famine et la corruption d'un absolutisme à la dérive. François de Salignac de la Mothe, dit Fénelon, est alors précepteur du petit-fils du Roi Soleil. Saisi de rage et d'effroi devant la situation catastrophique, il prend la plume pour interpeller le tout-puissant souverain dans un réquisitoire féroce. Sa violence étonnante et ses attaques frontales sont renforcées par un style irréprochable, qui fait de ce texte historique un chef-d'œuvre de l'histoire du pamphlet, et un manuel de gouvernance d'une clarté incomparable.

Dans les dernières décennies de la République romaine, Marcus Tullius Cicéron se lance en politique pour briguer le consulat ; son frère Quintus lui apporte alors son expérience du terrain, et son livre est un véritable manuel pour une campagne électorale réussie, "L'art de gagner une élection". Le principe d'une campagne électorale n'a pas changé depuis : gagne celui qui s'assure le soutien des personnages influents et manipule subtilement la masse des électeurs.

Néron : l'excellence de ses conseillers (Sénèque et Tacite) n'a pas suffi à empêcher l'émergence d'un empereur fou, criminel et pervers. Il fit assassiner sa propre mère, et causa la mort de sa femme Poppée ; il ordonna qu'on torture et exécute ses rivaux ; après l'incendie de Rome, il sut aussi dévier la colère du peuple en lui offrant un autre objet de suspicion : les chrétiens. Leur persécution fut épouvantable : jetés aux lions, ou crucifiés et brûlés vifs en guise de flambeaux, ils furent le bouc émissaire de tout un peuple.